PROCÈS DU JOUR
Fakir et Ruffin font craquer Arnault
Quand on est un des hommes les plus riches du monde, se retrouver au tribunal face à des "clowns" et des "débiles" (citations de l'intéressé), ce doit être difficile de garder son sang froid. Ce jeudi, à la barre, Bernard Arnault s'est montré très tendu, agressif. Il était entendu sous serment comme témoin dans le procès qui oppose Bernard Squarcini et François Ruffin. Le premier, ex-dirigeant du Renseignement intérieur, est accusé d'avoir espionné le député sur ordre du milliardaire. Le patron de LVMH nie avoir la moindre connaissance des agissements de Squarcini et rejette la faute son son ancien numéro 2, Pierre Godé, décédé en 2018. Les faits reprochés remontent à 2013-2016, quand François Ruffin tournait "Merci Patron !" Pas à une provocation près – il s'est prétendu défenseur de la liberté de la presse face à "l'idéologie socialo-marxiste, trotskiste" –, Bernard Arnault a multiplié les insultes et les menaces en diffamation. La pression !